mardi 22 décembre 2015

NON !

NON ! Une réponse en trois lettres qui suffit parfois à me plonger dans une cascade de réactions en chaine. Je suis abasourdie, quelque chose se crispe, se tend, entre en révolte à l’intérieur de moi . Un flot de pensées contre l’autre se déverse dans ma tête : « Avec tout ce que je fais pour lui, il me dit non, c’est vraiment un égoïste ! » ou bien « Comment cet enfant ose-t-il me dire non, à moi, l’adulte ? » Puis, ces pensées deviennent dirigées contre moi : « Si elle me dit non, c’est que je dois pas être bien importante pour elle . » ou « Je l’ai mérité, c’est ma faute, c’est parce que je suis trop ceci ou cela qu’on me dit non » . Et cette rumination en eau trouble peut durer longtemps … mais désormais j’ai « ma bouée ». Une petite phrase entendue à mon tout premier stage de CNV : "Quand l’autre répond NON à ma demande il dit OUI à son besoin !" Et à cette phrase je m’accroche. A cheval sur ma bouée, je ne suis plus en train de me noyer dans mes pensées stressées. Et je découvre, qu’en me répondant NON, l’autre n’agit pas contre moi, mais pour satisfaire un besoin vivant et précieux pour lui à ce moment là. L’autre n’est jamais entré en guerre avec moi, alors il n'y a plus nécessité de me défendre. Quand je ne dis plus NON au NON de l’autre, je peux enfin dire OUI à mes propres besoins et donner plein d'empathie à la part de moi qui a été si touchée par le NON de l'autre. Et une fois mon réservoir d’empathie rechargé, peut-être aurai-je l’élan de retourner voir l’autre et de lui faire une vraie demande qui tiendra compte de ses besoins et des miens …




vendredi 21 août 2015

Droit au but !



Combien de fois je reçois ce que l’autre me dit sans savoir quoi en faire ? Combien de fois je m’exprime et l’autre répond à côté de ce que je veux ?  Mais c’est vrai ça… qu’est-ce que je veux au fond ?

Pour quelle raison je choisis de m’adresser à quelqu’un ? Quels besoins je cherche à nourrir en te parlant ?
Suis-je tellement stimulée que j’ai besoin d’empathie ? Ai-je envie de célébrer une découverte, une prise de conscience ? Est-ce que je souhaite être en lien et que nous partagions ce qui se passe en  nous ? 

Avec de la clarté sur mon intention, je peux poser une DEMANDE CLAIRE  en lien avec  le besoin qui est vivant en moi dans l’instant  et ainsi maximiser mes chances  d’obtenir ce qui me rendrait la vie plus belle. Et toi, tu as la clarté  de savoir comment embellir ma vie et l’espace pour contribuer si le cœur t’en dit.


Ce dessin est pour moi une façon de célébrer cette découverte : qu’une demande claire lors d’une prise de parole vers autrui permet au bout du compte de satisfaire des besoins chez  chacun. Et si je choisis de partager cet article avec toi c’est que j’aurais beaucoup de joie  à entendre comment il  résonne en toi .


mercredi 29 juillet 2015

Parle plus fort, j'entends rien !



Depuis que j’ai découvert la Communication NonViolente, est apparue en moi une nouvelle dualité : ce qui est CNV et ce qui ne l’est pas .  

Et dans ma tête, se bousculent tout un tas de  nouvelles pensées, du style : "Pour des gens qui connaissent la CNV ils devraient au moins parler de manière CNV . "  "  Excusez-moi si c’est pas très CNV  ce que je vais vous dire… " "Punaise, avec lui, j'arrive vraiment pas à être CNV". Comme si  la CNV était une « manière de parler qui defacto  faisait de celui qui l’emploie un être non violent,  comme si la CNV  était  un état permanent dans lequel je devrais être  si je pratiquais mieux, plus régulièrement, plus assidument .

Puis  un jour une formatrice m’a dit : « Il y a des dialogues plus ou moins ancrés dans la conscience des besoins, mais tout est CNV. » 

Oh!  J’avais simplement oublié de mettre mes oreilles  et mes lunettes girafes.  En fait quand je disais « C’est pas très CNV ce que je vais vous dire »  ça voulait simplement dire «  je vais vous parler depuis un espace où je ne suis pas vraiment en lien avec mes besoins. Alors j’ai compris qu’il n’y avait pas de  « gens qui ne parlent pas en CNV » , il y avait juste un « quand je t’entends dire ce que tu dis , je suis tellement abasourdie que  je n’arrive pas à entendre ce qui se vit en toi »  

Ce que je perçois comme violent ou non-violent, CNV ou pas CNV ,  ne me renseigne pas sur les choses, les gens, les paroles mais me parle de ma limite de l’instant à voir la beauté dans les choses, les gens, les paroles.




mercredi 22 juillet 2015

Auto-empathie, 1 minute d'arrêt !



Quand je ne peux pas rester avec ce qui est  ( ce que tu dis, ce que tu fais, ce que je dis, ce que je fais ) sans être envahie de jugements, de critiques ,  de je devrais, je ne devrais pas, quand même il faudrait qu’il, il n’a pas le droit  de … quand ça hurle tellement en moi que je ne peux plus entendre ce que tu dis …  c’est le signe qu’il est temps de retourner vers ma maison intérieure . De regarder ce qui s’y passe, où ça fait mal, qu’est-ce qui se dit et qu’est ce qui se vit.

Et j’écoute, sans avoir de projet sur ce qui va émerger, sans chercher à calmer ce qui crie. Et j’écoute aussi ce qui est frustré de ne pas trouver quel est le besoin derrière tout ce ramdam, ce qui est en colère que ça prenne du temps, et ce qui pleure de ne pas arriver à être disponible !

Parfois  cette écoute prend moins d’une minute, parfois beaucoup plus de temps, et j’ai besoin d’y revenir plusieurs fois.  Mais  au bout d’un moment quelque chose se relâche, s'apaise, se détend . Alors je suis à nouveau disponible pour te voir et  t’écouter.